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Aramis
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"Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion Empty "Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion

Mer 28 Avr - 17:46
Je me souviens que j’étais dans un centre commercial lorsqu’ils ont annoncé l’échec de la mission Explorer. Dix-sept ans de préparations anéantis en quatre minutes. Quatre longues minutes. Je n’ose imaginer ce qu’a dû ressentir l’astronaute Amir Marovo durant ces deux cent quarante secondes de chute libre. Ce doit être un temps à la fois horriblement long et tragiquement court. Quatre minutes où chaque seconde a dû lui paraître insoutenable, où sa concentration a dû d’abord atteindre son paroxysme, jusqu’à ce que l’évidence arrache le voile de sécurité mentale qu’il s’était forgé pendant toutes ces années d’entraînement : il allait mourir. J’imagine l’emballement de son pouls, le sang qui s’accumule dans le haut de son corps, la vision et sensation de cauchemar que doit être sa descente à plus de deux mille kilomètres par heure. Avec cette certitude qu’il ne restera rien de lui après l’impact.
Voilà peut-être la raison qui a poussé Amir Marovo à regarder par le hublot juste avant la fin. La mort était là, sous ses pieds, alors il a fait ce que tout astronaute aurait fait à sa place. Il a regardé la récompense de ses dix-sept années de préparations. Il aurait dû apercevoir un sol rougeâtre, des roches morcelées, le panorama d’une planète désertique. A la place, il a vu… autre chose.
Au cours de sa mise à mort, Amir a répété ce qu’il voyait avec une voix étrange. Une voix chargée d’incompréhension et de fascination. Un silence s’est installé quelques secondes avant le crash ; la transmission fut brutalement coupée. Amir Marovo a été le premier astronaute à avoir été aussi loin dans l’espace. Et à mourir aussi loin de chez lui, il fut élevé en légende de la conquête spatiale. Je ne saurai dire si son histoire aurait connu la même ferveur s’il avait été le premier à poser ses pieds sur cet astre lointain, sans laisser derrière lui toutes ces interrogations.
Qu’a-t-il réellement vu durant le crash de sa capsule ? La planète rouge gardait-elle un secret si grand qu’aucun homme n’avait même songé à son existence ?
Cet échec m’avait bouleversé tout autant qu’il avait réveillé en moi un ardent désir de percer l’énigme de la vision du défunt. Je n’en ai pris conscience que récemment. D’ailleurs, je crois pouvoir affirmer qu’aucun de mes gestes n’a été prémédité. Mon inconscient me dictait, j’obéissais.
Dans mon aveuglement, je n’ai même pas perçu les quelques alarmes qui ont martelé ma conscience. La première s’est déclenchée le jour de notre départ pour la planète rouge. Je me revois marcher devant une foule émue. Les flashs des photographes nous assaillaient et formaient un couloir qui nous menait droit vers le mastodonte d’acier perçant la nuit noire. Nous étions trois astronautes. Le froid nous attaquait les joues et le nez ; la température avoisinait l’indécence. La froideur de l’espace descendait déjà nous donner un bref aperçu de notre effroyable mortalité là-haut. Rien ne nous épargnerait. Au moindre faux pas, nous ne rentrerions pas. Et pourtant, je m’en souciais peu.
Je levais les yeux, le ciel étoilé était magnifique, je m’en souviens. Je cherchais un point rouge dans la nuit avant de me rappeler que notre destination n’était pas visible ce soir-là. C’est à ce moment-là que je songeais pour la seconde fois à Amir. Pendant mes sept années de préparation intense, pendant les examens et les tests psychologiques, j’avais totalement occulté la véritable raison de ma candidature. Le centre spatial envoyait des astronautes percer les origines de l’humanité, je partais percer celui encore plus grand que n’avait fait qu’entrevoir Amir Marovo durant son entrée dans l’atmosphère.
En marchant vers le tablier où reposait la fusée Solstice II, j’oubliais de nouveau toutes ces préoccupations et me concentrais sur notre départ. Dernier pas avant de quitter le sol.
Lorsqu’on m’attacha les gants, j’étais moi-même attaché à un missile balistique. Techniquement, nous avions déjà quitté le sol, car nous nous trouvions à quarante mètres au-dessus de lui. En dessous de nous, le monstre d’acier grondait et vibrait. Je vous écris mon ressenti maintenant que je ne suis plus dans cette inconfortable position, car au moment où je vivais l’expérience du décollage, ma concentration était à son firmament et mes yeux, rivés sur le panneau de contrôle.
Je me souviens de cette extraordinaire poussée. L’envol parfait vers les rêves les plus incroyables. Un espace infini s’ouvrit à nous. L’euphorie et mon mal-être des premiers jours dans l’espace avaient continué de me faire tout oublier. Puis l’angoisse s’en chargea. Les autres ne semblèrent pas en être affectés. Après tout, notre quotidien fut rythmé par nos travaux scientifiques et les exercices physiques, malgré tout je profitais de court instant de répit pour regarder notre foyer se retirer dans la nuit. Parmi toutes les immensités connues de l’infini, il n’y a qu’un seul endroit où nous pouvons vivre. Sur une goutte d’eau perdue dans un océan de noirceur.
Vous allez trouver mes pensées décourageantes, sachez que je ne cherche pas à justifier mes actes ou à puiser dans ma mémoire pour y trouver une quelconque explication sur l’angoisse qui me fit commettre la pire des trahisons. Je cherche juste à laisser un témoignage sincère.
Une chose qu’il faut bien comprendre c’est que les gens qui développeront une critique sur ma folie passagère, depuis le siège matelassé de leur bureau chauffé, ne pourront jamais même percevoir l’infime fraction de ce à quoi est confronté un astronaute. Même ceux qui ont séjourné dans la station orbitale ne peuvent appréhender la totalité des sentiments qui m’ont submergé, car notre belle planète bleue reste à leur portée. Un coup d’œil dans la coupole et ils la voient. Cela suffit bien souvent à se rattacher à quelque chose, à avoir le sentiment de ne pas être si loin que ça, qu’en cas d’avarie il suffit de rejoindre la sécurité de la surface.
A l’inverse de notre équipée qui s’en éloignait à chaque instant. Je me suis senti isolé, vulnérable et sans repère, sans aucune possibilité de redescendre ni de certitude quant à un éventuel retour. Nous nous enfoncions au milieu de rien, dans l’inconnu, et nous flottions dans une noirceur piquetée de lueurs immobiles.
J’aurai pu songer à un quelconque réconfort dans ce qu’a été notre foyer pendant six longs mois, néanmoins notre univers s’est cantonné à une antichambre des enfers, matérialisée sous la froideur d’un labyrinthe où tout est ordonné de façon à la fois précise et complexe. Pire que ça, l’apesanteur abolit les notions de hauts et de bas et fait flotter tout ce que contient l’estomac, offrant la désagréable impression d’être plein et barbouillé.
 Voilà pourquoi, je suppose, les paroles d’Amir Marovo ne me sont revenues que durant la phase d’approche de notre destination.
Ce fut comme ci une main écartait le rideau qui engourdissait mon esprit et me jetait à la figure toute l’horreur de mes intentions. Je dois l’avouer, j’ai frémi en l’apercevant. Mon inconscient m’avait amené jusqu’à elle, et elle était là, ronde, rouge, morte, suspendue au voile noir de l’infini. J’ai frémi, car je n’étais pas vraiment là pour cet astre fascinant, je venais y chercher des réponses avec toutes les conséquences qui en découlaient.
Katia et moi fûmes les premiers à nous équiper pour rejoindre la base au sol. Je ne me souviens pas avoir enfilé ma combinaison. Certes, ce n’était pas la première fois qu’on m’équipait, il y avait eu plusieurs maintenances extravéhiculaires durant les mois de voyage, mais j’aurai dû prendre conscience de la folie qui guettait mes actes prochains au moment où Katia me répéta sa question :
— Tout va bien ?
— Tout est OK.
Je mis cet égarement passager sur la routine de nos gestes. Nous les avions répétés des centaines de fois. Pourtant, c’était bien la première fois que nous retournions dans la capsule, la première fois que nous allions descendre sur une autre planète, la première fois que nous allions revoir d’autres êtres humains depuis notre départ. J’allais marcher sur une planète invivable, que seuls quelques privilégiés avaient pu fouler depuis l’échec d’Explorer I. Quoi de plus réjouissant dans la carrière d’un astronaute que cette expérience unique, cette apothéose de toute une vie qui aurait dû me faire sentir puissant, exalté, comblé. Pas perdu.
La dernière alarme qui aurait dû m’arrêter fut lorsque la capsule se désancra de la station spatiale. Une bouffée de stress surgit des tréfonds de mon âme et me noua la gorge. Katia le remarqua aussi. Je la rassurais vaguement. Il me semble que j’ai bredouillé quelque chose comme :
— Ça va sans doute secouer un peu pendant l’atterrissage. Je gère, t’en fait pas.
J’avais essayé de me persuader avec mes propres paroles. Pathétique quand j’y repense. Mon inconscient me criait haut et fort ce qui allait se produire, ce que je voulais au plus profond de moi.
Notre capsule inclina sa trajectoire, une lumière rouge envahit notre minuscule intérieur. Nous entrions dans l’atmosphère… Tout se passait bien, je prétextais pourtant une anomalie et regardais par le hublot. Rien. La planète était sanguine, désertique. Mes mains se mirent à trembler. J’ai dû dire quelque chose, car Katia m’a parlé. Je perçus uniquement la détresse dans sa voix. Je me rappelle quelques mots :
— Amir a halluciné ! Tu vas nous tuer, arrête !
Les spécialistes ont dit qu’Amir avait été la proie d’un délire alors que son cerveau se gonflait de sang, poussé par la pression d’une chute à plus de deux mille kilomètres-heure. Beaucoup comme moi pensent qu’il n’a pas halluciné. Il a vu une chose qui nous est cachée et la seule façon de le prouver, c’était de vivre la même expérience que lui.
Je réalisais après coup avoir pris les commandes de la capsule. Voilà pourquoi ma copilote hurlait. J’avais coupé la sortie du parachute ce qui, inexorablement, allait nous réduire à l’état de poussière d’ici quelques minutes. Nous tombions, et je regardais par le hublot. Katia reprit la main et engagea la procédure d’atterrissage. Mais les quelques secondes de retard nous avaient fait prendre trop de vitesse, je le savais. Le parachute se gonfla et s’arracha dans une terrible secousse qui endommagea une partie des instruments de bords. Tout s’alluma, l’alarme sonna. C’était comme si nous avions heurté le sol. Sauf que nous tombions toujours.
A moitié sonné, je continuais de regarder par le hublot. Nous allions mourir, cela ne faisait aucun doute. Alors je cherchais la preuve qu’Amir n’était pas fou, qu’il avait percé, entrevu, le plus grand mystère de notre système solaire.
Mes yeux se sont écarquillés.
J’en oubliais de répondre à la station spatiale qui me parlait, ou me criait dessus, je ne m’en souviens plus. Pas plus que la fin du crash. Car ce fut bien un crash, même si nous sommes en vie.
Quelques secondes avant l’impact, Katia a réussi une prouesse en engageant manuellement les rétrofusées. Elle a décéléré assez pour nous faire heurter le sol sans trop de dommage.
Je ressens encore le goût du sang dans ma bouche, l’odeur de feu dans les narines, la vision trouble et douloureuse.
La suite ne fut pas glorieuse. Un rover est venu nous secourir, Katia s’en est sortie bien que paralysée sous les hanches. On nous a amenés à la base où je vis depuis un mois dans un des modules de stockage comme prisonnier. Le comble, il n’y a pas d’armes en enfer, ni prison. J’ai dû donner ma parole de rester aux arrêts en attendant mon jugement et ma condamnation pour mes actes infamants… On m’a tout de même autorisé à écrire cette lettre.
Quand on me demandera ce que j’ai vu par le hublot, je répondrai simplement qu’il est futile de chercher nos origines dans les étoiles. Il est encore plus futile de les chercher en enfer. Cette planète n’est pas un lieu rêvé, l’enfer n’est pas peuplé de démons : il est vide, sans vie, sans arbres, ni lacs. Juste de la poussière rouge à perte de vue.
Vous vous demandez ce qu’a vu Amir avant de s’écraser ? Ce qui a été caché à une majeure partie du monde ? Il a clairement décrit une ville.
Une ville… dans la lueur scintillante du jour de cette planète morte. Invraisemblable, impossible. Il a pourtant aperçu des immeubles, des ponts, des infrastructures modernes, des rues. Ce n’était pas vraiment un mirage, plutôt une image interdite nettement identifiable, mais aux contours diffus.
 Amir n’avait aucun antécédent médical. Tout comme moi.
Je ne sais pas ce qui m’effraie le plus aujourd’hui. De savoir que l’on va me traiter comme un fou parmi les vivants, le premier à avoir voulu faire échouer sciemment une mission d’exploration spatiale, ou de savoir que quelque chose nous masque la réalité, nous empêche de trouver nos réponses. Cette seconde hypothèse est plus effrayante encore, car cela signifierait que malgré nos efforts, tout se mettra en œuvre pour nous enterrer dans notre solitude.
Maintenant je le sais, les dieux ont été impitoyables avec nous. C’est ce que Amir Marovo a découvert. Lors de sa mission, le parachute de sa capsule ne s’est pas ouvert. Plus rien ne pouvait le sauver. Pas avec une vitesse de Mach 2. Lorsqu’on frappe le sol à plus de 2000 kilomètres-heure, rien ne survit, sauf les dernières paroles d’Amir.
« Je vois une ville. »
Cela ne cessera jamais de me hanter. Ma seule consolation est de ne rien regretter.
 
Je laisse ce papier ici, sur cette planète désertique et amère, là où meurent tous les rêves des Hommes. Si quelqu’un le trouve, alors vous saurez que je n’ai pas eu besoin de décrire ce que j’ai vu au travers du hublot. Quoi que j’aie pu voir, vous en saurez beaucoup plus que moi. Désormais, il ne me reste plus qu’une seule chose à faire : attendre et affronter mon procès quand nous serons de retour sur Mars.
 
 
***
 
Le président repose la lettre anonyme sur son bureau. Ses pensées sont confuses. Il reprend l’annotation qui accompagne le document et la parcourt pour la troisième fois.
 
Notes pour M. Le Président.
 
Ce que vous allez lire est une lettre d’un astronaute. Lisez ce courrier. Urgent. Je vous appelle dans dix minutes. Courrier retrouvé dans une ferme et analysé par nos services. Top Secret.
 
J. Bridenstine.
 
Un de ses agents lui a remis la lettre cachetée Secret Défense, l’a intimé de s’enfermer dans son bureau présidentiel et l’a prévenu que le directeur de l’agence spatiale aller l’appeler d’ici dix minutes. Le téléphone sonne. Il décroche.
— Bonjour Monsieur le Président, êtes-vous seul ? Avez-vous eu le temps de la lire dans son intégralité ?
— Oui. Expliquez-vous. Je n’y comprends rien. 
Le président laisse le directeur parler et observe les doigts avec lesquels il a touché la lettre.
— C’est un vieux courrier qu’un fermier a retrouvé dans les affaires de son père mort, il y a cinq jours. Nous pensions à un canular jusqu’à ce qu’on remarque une chose étrange.
— La poussière rouge.
— Oui. La lettre en est partiellement couverte. Nous l’avons analysé. Cette poussière vient de Mars.
— Pardon ? croit mal comprendre le Président. Je croyais qu’aucune mission n’était prête à aller sur Mars !
— C’est le cas, Monsieur.
Le Président attend que le directeur poursuive, puis il comprend que son interlocuteur cherche les bons mots.
— Nous avons trouvé cette lettre sur Terre, mais elle ne vient pas de chez nous. Les analyses nous prouvent que c’est bien de la poussière de Mars. L’étude même du papier tend à insinuer que celui-ci ne… n’est pas de chez nous. Vous allez me dire que cela sent le canular à plein nez, seulement nous avons recoupé les informations de la lettre avec un événement qui s’est passé sur Terre en 47 et dont vous ne disposez pas de toutes les informations. Nous avons trouvé une similitude qui ne pouvait être le fruit du hasard. L’astronaute anonyme de la lettre parle d’un crash, dix-huit ans plus tôt. Nous pensons qu’il parle du crash de Roswell.
— L’armée a démenti toute l’affaire. C’était…
— C’était un nouveau mensonge, le coupe le directeur d’une voix nerveuse. Ils ont prétendument suivi nos instructions à l’époque. Il ne s’agissait pas du fameux projet Mogul, ça n’a jamais été des restes d’un ballon-sonde qu’on aurait envoyé pour espionner les Russes. Les débris comprenaient des restes de capsule calcinée par une entrée en atmosphère. Il ne restait pas grand-chose à étudier, juste assez pour savoir qu’il s’agissait d’une chose provenant de l’espace. Du moins en avons-nous la certitude aujourd’hui.
— Et pourquoi ça ?
— Parce qu’il nous aura fallu soixante-dix ans pour utiliser la même technologie que les débris retrouvés en 1947. Nous les avons étudiés, cela nous a permis de faire un bon en avant dans l’exploration spatiale. Je puis même vous affirmer que sans Roswell, nous en serions encore à envoyer des chiens faire un tour en orbite.
Le Président avale les informations, mais n’arrive pas à s’enlever de la tête que tout cloche, que c’est une plaisanterie ou quelque chose dans ce genre-là.
— Vous avez dû vous tromper. Ce papier ne peut pas venir d’une planète que nous n’avons pas encore visitée. Refaites vos analyses.
— Sauf votre respect, Monsieur le Président, nous les avons refaits cinq fois par trois équipes différentes. J’aimerais me tromper, mais la lettre ne vient pas de chez nous. De cela nous sommes unanimes.
— Invraisemblable… soupire-t-il en s’affalant dans son fauteuil. Il y a forcément un élément qui vous échappe ou une explication rationnelle. Comment expliquer qu’une équipe fantôme serait partie de la Terre pour aller sur Mars, affirmer ensuite qu’elle rentre sur Mars pour un procès alors qu’elle se trouve déjà sur cette fichue planète, et pour au final revenir déposer le courrier ici. Ça n’a aucun sens.
— Monsieur, vous prenez le problème à l’envers, annonce le directeur d’une voix presque désolée. Nous pensons que l’astronaute anonyme n’est jamais parti de la Terre. Il est venu sur Terre ! Il y aurait enterré sa lettre avant de rentrer chez lui, sur Mars. Pour faire simple, Mars serait pour eux une planète vivable et civilisée, et la planète rouge et désertique décrite dans la lettre c’est nous, la Terre. Nous pensons que le grand mystère nommé par l’astronaute sans nom, c’est tout simplement que quelque chose a dissimulé nos différentes civilisations les unes aux autres et que, par un enchaînement de circonstances, un astronaute venant s’écraser a pu entrapercevoir une ville proche de Roswell avant l’impact. Toutefois, mis à part un crash et une lettre je doute que nous n’entrions jamais en contact avec eux.
— Mon Dieu, vous imaginez une seule seconde si votre hypothèse s’avère fondée, ce que cela veut dire ?
— Cela voudrait dire que nous sommes seuls dans l’univers, mais pas au sens où nous l’entendons, répondit le directeur. Nous ne trouverons jamais rien, parce que quelque chose nous empêchera de trouver quoi que ce soit. 
— J’espère que vous vous trompez, déclare le Président.
— Malheureusement, nous ne le saurons peut-être jamais.









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"Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion Empty Re: "Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion

Mer 5 Mai - 19:04
Texte intéressant à plus d'un titre.

Tout d'abord cette première partie que j'ai trouvée très réussi. Le mystère nous tient en haleine et on ressent bien la tension monter. La narration est bien menée et on rentre aisément dans l'histoire.

Puis la seconde partie qui nous fournit les explications nécessaires. D'un côté, je trouve l'idée originale, et l'effet de surprise marche bien.
Mais j'ai moins accroché à ce dialogue.
Ce n'est que mon point de vue mais je trouve que le parallèle avec Roswell est de trop et surtout trop cliché.

Par contre il faut absolument envoyer cette nouvelle à Thomas Pesquet sur l'ISS 😁

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"Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion Empty Re: "Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion

Mer 5 Mai - 21:56
Lol oui je lui envoie mais il ne faudrait pas qu'il veuille s'écraser sur mars...

Alors par contre la plupart des lecteurs n'ont pas trop aimé la première partie. J'ai pris beaucoup de risque car je n'écris jamais mes textes au présent ni au je narratif, ni ce genre de texte en fait lol je suis plus adepte de la fantasy.
Je voulais ancrer la fin dans notre réalité puisque le projet mogul à vraiment existé. Je pense que j'aurai dû écrire cette nouvelle dans le même genre que cthulhu, comme une enquête qui aurait mené à la découverte de la lettre de l'astronaute. Je la reecrirai je pense car j'aime l'idée de fin.
Peut être amener le lien à roswell différemment ? A méditer. Merci pour ton retour en tout cas Smile
Benjamin Meduris
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"Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion Empty Re: "Retour sur Mars" de Michaël Balian Louvion

Jeu 6 Mai - 9:37
Eh bien j'ai pourtant aimé cette narration à la première personne dans la première partie. Je trouve que c'est toujours plus immersif, surtout dans ce cas, où une sorte de folie s'installe.
Je t'encourage aussi à la réécrire, il y a beaucoup de potentiel avec cette idée !

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